Villepinte, le mercredi 5 mars 2025

Ils retournent nos Reines dans leur tombeau

La basilique de Saint Denis, chargée d’une histoire millénaire et des emblèmes sacrés de la monarchie chrétienne française, est une pièce monumentale de mémoire et de patrimoine. Elle fut le premier grand édifice à avoir mis en œuvre, lors de sa reconstruction en 1136 sous l'abbé Suger, les éléments caractéristiques du style gothique, et assure surtout le rôle de nécropole royale. Trente-deux reines de France, en particulier, y reposent en une paix fragile et menacée par l’oubli que les acteurs politiques de Seine-Saint-Denis semblent vouloir aujourd'hui cultiver. 

 

Elle abrite en effet, du 19 septembre 2024 au 27 avril 2025, l’exposition « Nouvelles Reines » de l’auteur et photographe Sandra Reinflet, reconnue pour son engagement artistique en faveur des voix marginalisées au travers de projets photographiques et littéraires. L’exposition consiste en une série de photographies, où figurent des femmes issues de la diversité sublimées par la lueur des vitraux de la cathédrale. Elle vise de cette façon à mettre en lumière les femmes et la diversité, en contraste anachronique avec l’un des symboles de notre mémoire chrétienne et nationale. 

 

Si l’esthétique de ces œuvres demeure soumise à l’appréciation de chacun, et si la démarche s’inscrit dans un élan d’humanisme pouvant sembler louable, la portée politique de cette exposition questionne, tout particulièrement puisqu’elle prend place dans un édifice religieux lourd des souvenirs de 1500 ans d'histoire de France, du parvis de la cathédrale jusque dans la crypte des Reines et Rois de France. Le titre de l’exposition, « Nouvelles Reines », sonne comme un pied de nez à la mémoire des souveraines, comme s’il était judicieux de les remplacer par des reines arbitraires, choisies pour leurs origines par le soin d’une artiste d’évidence engagée pour le recul des valeurs traditionnelles et pour ce que certains appellent de leur vœux la "Nouvelle France". 

 

L'on remarque alors que l’Eglise, sans nécessairement s’en rendre compte, se mêle aux jeux d’influences politiques et que les acteurs politiques ne s’arrêtent plus aux portes des églises, ceci au risque de remettre en question les principes de séparation des pouvoirs temporels et spirituels. Le financement de cette exposition provenant notamment la commune de Saint-Denis, ce sont les français qui participent une fois de plus, au détriment de l’éducation de leurs enfants, de leur système de soins ou de leur sécurité, à cet exercice de déconstruction de la France.

Reconquête Seine-Saint-Denis s'attache à souligner à travers ce communiqué son opposition au trouble du repos des figures majeures de l'histoire et à la disparition de l'âme de France.

Praince Germain Loubota
Délégué départemental de la Seine-Saint-Denis




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